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Chileno Grande Grande !

Dernière mise à jour : 29 févr. 2020

Enfin quelques nouvelles from Patagonia !!! Après un mois d'expedition au Chileno Grande, nous voici de retour à la civilisation. Quelques jours auront été nécessaires afin de prendre un peu de recul sur ces semaines intenses, autant physiquement qu'humainement. D'abord Le coeur un peu serré pour vous annoncer que malgré nos efforts, l'engagement et l'avancée indéniable de toute l'équipe, une grosse centaine de km de portage par tête et 7 jours en paroi, nous n'avons pas pu atteindre le sommet du Monstre. Et pourtant ,avec un peu de recul, nous nous trouvons plus proche de l'exploit que de l'échec. Retour sur ces semaines hors du monde connu 😁🤙 !!





1200 m de Granit c'est plus que ce que nous avions estimé. 1500 m d'escalade pour venir à bout du Monstre, c'est énorme ! Plus de 150 km de portage par personne, avec des sacs chargés d'un minimum de 30 kg de matériel et de vivres , c'est fracassant... Une météo prometteuse au commencement nous a permis d'effectuer le portage en restant au sec afin d'établir le 1er camp d'observation sur la plage que nous avons baptisée à l'occasion "Hawaïgonia". Devant nous le Chileno Grande trône sans un nuage, et de l'autre côté une vue imprenable sur le San Valentin s'offre à nous, presque trop beau pour être vrai...

Monte San Valentin, plus haut sommet du Chili.

Approche avec la traversée du glacier Exploradores.

Hawaïgonia CAMP 1

Un peu de répit après le portage.

Le Portage c'est Bacan 😂 !

L'approche constitue finalement la partie la plus périlleuse de l'expédition car suite à un énorme Glof (glissement de terrain) en décembre 2015, la vallée a considérablement changée. La jungle traversée la même année par Enzo Oddo et Etienne Tafary a laissée place à un pierrier immense, entouré de moraines surdimensionnées et instables.

Glof 2015 ©Franciso Croxatto Tandis que certains retournent au refuge Exploradores, tenu par Francisco Croxatto, pour approvisionner les vivres nécessaires, les autres avancent vers la face dans le but d'établir le camp avancé. Là bas autre ambiance, le grondement incessant des séracs et les moraines instables nous entourent de toutes parts, ici c'est le Mordor. Certains passages se ressentent plus comme une partie de poker ou de roulette russe, au fur et à mesure de nos aller-retours l'environnement change et il faut l'avouer , nous serrons les fesses à chaque fois que nous cheminons sous les amas de blocs suspendus. Une évidence nous apparait alors : une retraite sous la pluie s'apparenterait à une opération suicide , absolument pas envisageable ...

Aperçu des moraines puantes.

Une fois le portage terminé, l'ensemble de l'équipe se rassemble au Mordor pour préparer l'assaut, à partir duquel nous nous engagerons dans la face. Les prochains camps se feront sur la paroi, dans les portaledges.

Mordor Camp2


Mordor Camp 2

Antoine et Etienne ont déjà fixé les premières longueurs, Pèj et Etienne Tafary s'occupe du hissage

et s'établissent tous les 4 à environ 200 m du sol. L'avancée sur les premières centaines de mètres est pénible, un rocher très végétal avec une évolution obligatoire en artif (A2 /A3) ralentit encore la progression. Mais chaque heure qui passe nous progressons un peu plus dans cet océan de Granit vertical.

Premières longueurs... escalade et grippage de touffe/ le style favoris du guide Nouchma, alias Dieu ou Antoine Eydoux.





A bout du 5eme jour d'escalade sur la face , le rocher devient de plus en plus propre et les lignes plus grimpantes. La progression reste encore difficile , mais le temps est avec nous et le moral au top. Nous prenons la mesure du projet, il reste encore un long chemin à parcourir jusqu'au sommet et notre temps sur place n'est pas illimité.



Avena time, Réveil au sec dans les portaledges... jusqu'ici tout va bien ...


6eme JOUR : le soleil se lève , un ciel limpide au dessus de nous, nous nous réveillons après une nuit étoilée, sans vent...Notre routeur météo annonce un risque de pluie ( 10 /15 % ) pour la mi-journée, rien d'inquiétant. La routine est installée, chacun se prépare pour une journée habituelle, de grimpe, de hissage et autre "mulerie" . Motivée par la promesse d'un rocher plus grimpant, l'équipe avance bien. Autour de 12h un léger voile s'installe, et en l'espace d'une heure nous nous retrouvons sous des trombes d'eau. Une cascade se forme juste au dessus de nos portaledges en arrosant copieusement le camp sans discontinuer. Après plusieurs heures sous la pluie nous regagnons les Portaledges, qui ne se révèlent pas réellement étanches. Chacun essaye de se sécher sans vraiment y arriver, nous sommes trempés, et la pluie ne cesse de tomber durant toute la nuit.

le réveil au 7eme jour... les visages en disent long...

Au réveil le lendemain , les nouvelles météo ne sont pas bonnes, une petite accalmie de 2 jours avec un risque de pluie à 10 % suivi de 5 jours de carnage, avec 50 à 60 % de pluie... La prévision à 15 jours n'est pas optimiste non plus et annonce une grosse perturbation ... Nous sommes alors face au plus gros noeud décisionnel de l'expédition, forcer et espérer que la météo se trompe, en risquant le retour sous la pluie et en ajoutant la fatigue accumulée jusqu'ici. Ou, renoncer et jouer la carte de la sécurité : profiter de l'accalmie pour effectuer le portage de retour en évitant les moraines dangereuses, en s'écartant du point de non retour... Une décision un peu difficile à prendre mais qui s'est avérée la bonne lorsque que nous avons pu constater les 8 jours de pluie incessantes qui ont suivit.


avec tous nos remerciements pour votre soutient ! Maintenant l'aventure continue !! RDV en terre AONIKENK au prochain article, avec toute l'équipe !!! 🔥🔥🔥 Voici petit aperçu de la suite, stay tuned 🤙😉


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